Dans ce tome, j’ai vécu trois vies. Une vie de voyage, d’instabilité, de moment présent ; une vie boring, oscillant entre fête et volley ; une vie marseillaise, bouillonnante. Pendant mes grandes discussions avec Leo, il m’avait dit une chose qui résonne encore particulièrement ; “Il faut que tu aies un but. Tout est plus facile si on sait où on va.”
Ce but, je l’ai cherché en pédalant 1 500 km autour de l’Espagne. Je l’ai cherché dans la fête, dans la drogue, dans les profondeurs. Je l’ai cherché sur le terrain, balle entre les mains. Je l’ai cherché Cours Julien.
Et le fait de vouloir partager mon énergie, c’est comme une étoile au bout du chemin, qui scintille doucement et qui guide mes pas. J’ai encore du mal à voir tout ce que je dois parcourir, mais j’ai envie de suivre cette voie. Je gravirai des montagnes, je tomberai dans des fossés, mais je suis déterminée. Et pas pressée.
Je ne le dirai jamais assez, mais les étoiles finissent toujours par s’aligner. Alors je sais que tout viendra à moi au bon moment, je dois simplement réussir à saisir mes opportunités. Et continuer à avancer.
A mes côtés, maintenant, la Voie de la Solitude. Je suis loin d’en avoir fait le tour, mais elle me rend un peu plus forte. La maîtriser, ça voudrait dire me sentir enfin complète, seule. A ce moment-là, peut-être que je serai prête à m’investir un peu plus dans mes relations. Mais il faudra que je domine la peur. La peur de me perdre à nouveau.
La
peur, le contraire de l’Amour. Tapie dans l’ombre, prête à surgir à tout
moment. Ce serait un peu ça, mon objectif pour les années suivantes. Comprendre
ma peur. L’apprivoiser. La traiter avec respect, mais ne pas la laisser
m’écraser.
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