Il n’aura pas fallu longtemps pour que l’envie de conter la suite de mes aventures me revienne. En un sens, écrire ces histoires, c’est très thérapeutique pour moi. Ça m’aide à faire le point sur ce qui s’est passé, à tirer un trait sur les aventures inachevées, et à garder un souvenir de mes épopées.

Le volume précédent s’est un peu fini sur une note de suspense. Le passé qui me rattrape, mais je n’arrive pas à garder le rythme. Je plonge, je brûle. J’aimerais pouvoir dire que tout est résolu maintenant, que cette histoire aura une happy end. Mais sans bas, pas de hauts. Alors on continue à avancer et on se laisse porter par le flow.

Pour cette deuxième partie, je cherche un peu plus de poésie. Et même si cette histoire, ça reste mon histoire, il est peut-être temps d’aborder rapidement les histoires des autres. Dans le premier tome, je ne parle pas vraiment des aventures qui ne sont pas les miennes. Parce que je ne veux pas m’approprier ce qui n’est pas à moi.

Le rythme maintenant est un peu différent. J’alterne, entre la solitude et les rencontres, entre l’effervescence du voyage et la vie normale un peu boring. Ces personnes que j’ai rencontrées m’ont beaucoup appris, beaucoup apporté, alors j’aimerais leur donner un peu plus d’essence et les faire exister un peu plus. 

Après quelques mois de Free spirit, j’ai essayé de retrouver un cadre. Une base saine, une stabilité. Et dans cette stabilité, ça a été le temps d’une grande introspection. De prendre le temps de me retrouver en tête à tête avec moi-même. Et apprendre à apprécier ces moments.

Cette fois, pas besoin de chapitre -1, la backstory est déjà là. Pas besoin de TLDR non plus, l’épilogue précédent se suffit à lui-même. Mais un chapitre 0 pour contextualiser un peu plus.

Pendant mes voyages, j’ai eu du mal à tenir mon journal. J’ai plutôt fait des petites notes, quelques poèmes, des enregistrements vocaux, que j’ai parfois ajoutés ici. On m’a écrit une lettre. J’ai écrit des lettres.

Je parle un peu moins d’amour, maintenant. Peut-être parce que cette fois-ci, mes histoires un peu superficielles ne m’intéressent plus. J’en ai même eu marre de l’amour, mais finalement j’ai préféré continuer à vivre pleinement au lieu de tirer un trait sur tout ce qui est, ou ce qui aurait pu être. Et j’ai enfin fini par m’investir dans la seule histoire d’amour qui compte vraiment ; mon amour avec moi-même.

Mon chapitre préféré du volume I, c’était le chapitre 8, partie II. Le chapitre le plus dark, le plus dur, et pourtant le plus poignant (je trouve). J’espère ne pas repasser par des bas, si bas, même si je dois me laisser vivre tout ce qui est, ou tout ce qui peut être.

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